Billet d’humeur : Nando ciao ?

Billet d'humeur France 2018
Lassé de son triste sort en F1, Fernando Alonso pourrait prendre la direction de l'Indycar en 2019.
Facebooktwitter

L’espace d’une semaine, il avait retrouvé ce sourire franc et massif qu’on ne lui connaissait plus. Le temps d’une escapade triomphale dans la Sarthe, il avait également recouvert cette joie de piloter une machine à la hauteur de son incommensurable talent. Vainqueur pour sa tout première participation aux 24 Heures du Mans, Fernando Alonso pouvait pleinement savourer cet instant fugace de bonheur, lui qui venait d’inscrire son nom au palmarès de la plus mythique des courses d’endurance. Premier pilote de Formule 1 à épingler la classique mancelle après avoir déjà conquis les honneurs du podium princier depuis le regretté Graham Hill, l’Espagnol débarquait dans le Var avec le feint espoir de prolonger, ne serait-ce qu’un week-end, sa toute fraîche période de succès. Si le double champion du monde n’attendait pas de miracles de sa rétive et peu performante MCL33 sur le fade tracé du Paul-Ricard, il espérait au moins pouvoir se mêler à la lutte pour les points, histoire de prouver à un paddock quelque peu dubitatif quant à la portée de son exploit manceau qu’il demeurait encore et toujours l’un des plus grands talents de l’histoire de la catégorie reine. Au lieu de ça, le natif d’Oviedo a dû se resigner à vivre une nouvelle humiliation lors d’un Grand Prix de France où sa résignation n’aura jamais paru aussi patente. Lassé de devoir se battre pour d’anonymes positions en queue de peloton, le pilote McLaren a laissé éclater sa frustration à la radio, donnant au passage quelques indices sur un futur que beaucoup estiment désormais loin du circus. Lancé depuis l’an dernier dans la quête de la triple couronne, Alonso n’attendra pas éternellement qu’un top team consente enfin à lui céder l’un de ses baquets. Faute d’un volant digne de son rang en F1, l’Ibère délaissera sans le moindre remord une discipline dans laquelle il ne s’épanouit plus depuis bien longtemps déjà pour tenter de soulever le dernier grand trophée qui manque à son (immense) palmarès. Nando ciao ?

Andrea Noviello

Facebooktwitter

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*