Les Flops du Grand Prix du Canada

Carlos Sainz the flop Canada 2017
Carlos Sainz a suscité la controverse au Canada par ses manœuvres intolérables au départ.
Facebooktwitter

Carlos Sainz

Carlos Sainz flop Canada 2017

Coutumier des manœuvres particulièrement limites depuis son arrivée en Formule 1, Carlos Sainz a littéralement pété les plombs à l’occasion de ce Grand Prix du Canada. Non content de complètement détruire la course de ce pauvre Felipe Massa dès le troisième virage, l’Espagnol a comme toujours refusé d’endosser la responsabilité d’un geste qui est, hélas, devenu trop banal aujourd’hui dans la catégorie reine du sport automobile. En prétextant ne pas avoir vu la Haas de Romain Grosjean sur sa droite, le pilote Toro Rosso s’est non seulement tourné en ridicule, mais a surtout un peu plus aggravé son cas, lui qui se défend de piloter de manière trop agressive (tiens donc !) en piste. Alors certes son week-end canadien fut loin d’être une sinécure. Entre son problème moteur en libres 1, sa mésentente avec Kvyat en qualification et son envol moyen, le Madrilène se destinait très probablement à un Grand Prix difficile sur l’Ile-Notre-Dame, mais cela n’excuse en rien son attitude scandaleuse et irresponsable vis-à-vis de Grosjean. D’autant que le champion 2014 de F3.5 n’avait aucune monoplace sur sa gauche pouvant expliquer son double décalage sur la droite. Si la thèse de l’inattention peut être avancée à propos de son premier mouvement vers la Haas du natif de Genève, elle est en revanche totalement à exclure dans le second. Comment dans ce cas expliquer que le fils du double champion du monde des rallyes ait cru bon de devoir, de nouveau, se décaler alors qu’il aurait dû sentir le premier contact avec la F1 du Français ? Nul ne le sait. Toujours est-il qu’outre son abandon précoce, Sainz est reparti de Montréal avec un excédent de trois places de pénalité lors de la prochaine épreuve à Bakou. Et c’est amplement mérité.

Kevin Magnussen

Kevin Magnussen flop Canada 2017

Lui aussi s’est signalé par son comportement inadmissible en piste. Grand adepte des changements de ligne intempestif, Kevin Magnussen a offert au Canada un véritable concentré de tout ce qui est (ou devrait être) interdit en Formule 1. Encore laminé par Grosjean en qualification, il accuse une demi-seconde de retard sur le Tricolore après avoir vu sa dernière tentative avortée par la sortie de piste de Wehrlein en Q1, le Danois a vainement voulu contrebalancer en course en sortant les muscles lors de ses duels rapprochés. Parvenu à grignoter cinq places au départ grâce au chaos provoqué par le strike de Sainz sur Massa, l’ancien protégé de McLaren émerge au douzième rang après l’arrêt anticipé de Vettel au 6ème tour. Encore remonté d’une position à la faveur de l’abandon de Verstappen, le pilote Haas va alors flinguer sa course tout seul en dépassant bêtement la McLaren de Vandoorne dans la 13ème boucle sous régime de voiture de sécurité virtuelle. Condamné à une pénalité de cinq secondes par les commissaires de la FIA, le champion 2013 de F3.5 vient de perdre toutes chances de terminer dans les points. Encore cramponné à la neuvième place, le Nordique laisse parler sa frustration en enchaînant les zigzags devant Stroll et Hulkenberg. Finalement contraint de s’incliner face à la Renault de l’Allemand au 28ème passage, le fils de Jan cède également quelques tours plus tard face à la Toro Rosso de Kvyat. Éjecté en dehors du top dix, le natif de Roskilde perd définitivement le contact en s’arrêtant (enfin) monter les pneus ultratendres à l’entame de 47ème tour. Ressorti au quinzième rang, Magnussen ne parviendra qu’à se défaire de la modeste Sauber d’Ericsson en fin d’épreuve pour achever son chaotique Grand Prix à une fade douzième place. Pas glorieux.

Pascal Wehrlein

Pascal Wehrlein flop Canada 2017

Épatant depuis son retour de blessure, Pascal Wehrlein est en revanche complètement passé au travers de son week-end canadien. Devancé lors de chacune de trois séances libres de cette manche montréalaise par son coéquipier Ericsson, l’Allemand a de nouveau subi la domination du Suédois dans l’exercice du tour chronométré. Parti à la faute en fin de Q1 après avoir commis une faute de débutant (un freinage dans l’herbe avant de perdre le contrôle de sa monoplace) dans le virage 1, le protégé de Mercedes a dû se contenter d’un piteux vingtième et dernier chrono des qualifications. Sa course ne sera guère plus reluisante. Contraint d’utiliser l’ancienne version de l’aileron arrière de la C36, le natif de Sigmaringen ne va jamais réussir à décoller de sa position de lanterne rouge. Incapable de gagner de place au départ malgré le chaos provoqué par le strike de Sainz sur Massa, le champion 2015 de DTM choisit de rentrer à son box chausser les ultratendres dès la fin du 1er tour. Audacieux, le pari du pilote Sauber ne porte pas réellement ses fruits, la faute à la deuxième neutralisation sous régime de voiture de sécurité virtuelle au 11ème passage. Bien qu’il occupe un temps le quinzième rang grâce aux arrêts de ses adversaires directs, il replonge rapidement en dernière position après avoir dû s’incliner devant Grosjean, Vettel, Palmer ou comble de l’humiliation son voisin de garage Ericsson. En grande délicatesse avec ses gommes, l’ex-membre de l’écurie Manor doit même repasser par la case stand dans la 41ème boucle afin de monter un autre train de pneus ultratendres. Définitivement distancé par l’autre monoplace de l’écurie helvétique, Wehrlein achève son chemin de croix canadien à deux tours du vainqueur Hamilton. Un vrai calvaire.

FIA

FIA flop Canada 2017

L’instance dirigeante ne sait décidément plus quoi inventer pour pourrir le Grand Prix des pilotes (et des fans par la même occasion). Resté scotché sur la grille au moment de s’élancer pour son tour de formation à la suite d’un problème technique, Daniil Kvyat est parvenu à récupérer sa place dans le peloton avant que la procédure de départ ne soit enclenchée. Pourquoi dans ce cas sanctionner aussi lourdement (une pénalité de cinq secondes avant d’en recevoir une seconde de dix secondes) le pilote Toro Rosso ? Pour la simple (et ridicule) raison que le Russe aurait achevé sa remontée après avoir franchi la ligne de DRS placée en amont de la dernière chicane du circuit. Autre excès d’interventionnisme de la part de la Fédération Internationale de l’Automobile ? Les commissaires de course ont infligé une pénalité de cinq secondes à Kevin Magnussen pour dépassement sous régime de virtual safety-car alors que le Danois avait aussitôt rendu sa position à la McLaren de Stoffel Vandoorne après s’être aperçu de son erreur. Censée se montrer plus souple cette saison en matière de sanctions, l’autorité régulatrice continuer de dégainer les pénalités à tout va quand bien même les infractions ne méritent même pas la moindre enquête. Or dans le même temps, Charlie Whiting et sa bande de préposés à la sécurité ne cessent d’ignorer les comportements intolérables et particulièrement dangereux de la nouvelle génération de pilotes. Principal responsable du chaos du 1er tour, Carlos Sainz a tout juste écopé d’un recul de trois places sur la grille du prochain Grand Prix d’Azerbaïdjan pour sa manœuvre irresponsable vis-à-vis de Grosjean. Magnussen ou encore Sergio Perez n’ont, quant à eux, même pas été inquiétés par les « Muppets Show » pour leurs incessants changement de direction en phase défensive. Vous avez dit grotesque ?

Andrea Noviello

Facebooktwitter

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*