Les Flops du Grand Prix de Chine

Antonio Giovinazzi the flop Chine 2017
Après des débuts convaincants en Australie, Antonio Giovinazzi a sévèrement déchanté à Shanghai.
Facebooktwitter

Antonio Giovinazzi

Antonio Giovinazzi flop Chine 2017

Autant il avait impressionné par son sang-froid et son assurance en Australie, autant le rookie italien a déçu par sa fébrilité à Shanghai. Coupable de deux bourdes dans le dernier virage en qualification et en course, Antonio Giovinazzi a ruiné en l’espace d’un seul week-end la très bonne impression qu’il avait laissé au paddock à l’occasion de la manche d’ouverture de la saison. Privé d’un roulage précieux le vendredi, le Transalpin a logiquement peiné le samedi faute d’avoir pu suffisamment prendre ses marques à bord de la C36. Bon dernier des libres 3, le natif de Martina Franca était pourtant parvenu à refaire surface dans l’exercice du tour chronométré avant de tout gâcher en fin de Q1. Arrivé avec trop de vitesse dans le dernier virage, le membre de la Ferrari Driver Academy est parti fracasser sa Sauber dans le mur alors qu’il avait quasiment assuré sa place en Q2. Pénalisé de cinq positions sur la grille en raison d’un changement de boîte de vitesse, le pilote Sauber profite des rétrogradations de Grosjean et de Palmer pour s’élancer finalement depuis la 18ème place sur la grille de départ. Auteur d’une mise en action calamiteuse, le protégé de la Scuderia chute en avant-dernière position avant de bénéficier de l’incident de Stroll pour remonter dans la hiérarchie. 16ème à la faveur de l’arrêt d’Hulkenberg, le débutant perd dans les stands une place vis-vis de la McLaren de Vandoorne. Désormais équipé de pneus tendres, l’Italien ne va même pas avoir le temps de monter en température ses nouvelles gommes. Piégé par une plaque d’humidité sur la bosse, le pilote Sauber perd l’avant de sa voiture et s’en va embrasser violemment le mur des stands, détruisant pour la deuxième fois en deux jours sa machine. Une erreur d’autant plus grossière que Giovinazzi avait vu quelques secondes plus tôt son coéquipier Ericsson sortir large dans le dernier virage. Dur retour à la réalité.

Renault

Renault flop Chine 2017

La superbe qualification de Nico Hulkenberg avait redonné le sourire aux membres de l’écurie française, mais ils ne l’auront pas gardé bien longtemps. Complètement à côté de la plaque en course, Renault s’est montrée incapable de profiter des conditions piégeuses de la piste pour tirer son épingle du jeu et ouvrir son compteur de points à Shanghai. Si Jolyon Palmer n’aura guère été transcendant du week-end, le vainqueur des 24 Heures du Mans 2015 a, lui, complètement déraillé en course après s’être montré si impressionnant le samedi après-midi. Stupéfiant septième dans l’exercice du tour chronométré, l’Allemand s’envole idéalement au moment de l’extinction des feux et grille d’entrée la politesse à Felipe Massa. Sixième à la fin du 1er tour, le natif d’Emmerich prend le pari (risqué) de s’arrêter afin de monter les pneus tendres. Audacieuse, la stratégie du protégé de Willi Weber tombe malheureusement à l’eau trois boucles plus tard en raison de l’entrée en piste de la voiture de sécurité. Sans doute frustré de se retrouver rejeter en queue de peloton, « Hulk » dépasse deux pilotes pendant la neutralisation, une attitude qui lui vaudra en tout 15 secondes de pénalité. Fade douzième sous le drapeau à damier, Hulkenberg achève son pénible après-midi juste devant la seconde Renault d’un Palmer, lui aussi, très décevant dimanche. Sanctionné de cinq places sur la grille pour ne pas avoir suffisamment ralenti lors du crash de Giovinazzi en qualification, l’Anglais s’engouffre dans la voie des stands dès la fin du tour de formation pour passer en pneus supertendres. Un choix gonflé que le champion 2014 de GP2 va sérieusement mettre à mal en partant bêtement en tête-à-queue sous régime de virtual safety-car dans la 3ème boucle. 16ème au moment du restart, le fils de Jonathan tiendra un long moment la Haas de Grosjean en respect avant de logiquement céder au 27ème tour. Passé en gommes tendres trois tours plus tard, le Britannique conclura finalement son long calvaire en 13ème position après avoir pris le meilleur sur un Massa à l’agonie avec ses pneus. Maigre lot de consolation.

Williams

Williams flop Chine 2017

Allergique aux conditions pluvieuses depuis plusieurs années maintenant, Williams est restée fidèle à sa réputation en Chine. Après des qualifications prometteuses où elle avait su placer ses deux pilotes en Q3, la mythique écurie britannique a complètement pris l’eau en course. En net progrès dans l’exercice des qualifications, il empoche le dixième chrono à tout de même sept dixièmes de son coéquipier, Lance Stroll a vécu un Grand Prix pour le moins expéditif. Auteur d’une assez bonne mise en action, le Canadien perd rapidement deux places au profit d’Alonso et de Verstappen. Tombé au onzième rang, le rookie n’aperçoit pas la tentative d’attaque de Perez au virage 10 et se fait violemment balancer dans le bac à gravier. Contraint à l’abandon pour la seconde fois en deux courses, le Québécois assistera dans la peau d’un simple spectateur à la longue dégringolade de son coéquipier Felipe Massa. Meilleur des autres en qualification, il arrache le sixième temps à 1,8 seconde du poleman Hamilton, le vice-champion du monde 2008 souffre d’un excès de patinage lors du départ qui le relègue à la neuvième place derrière la McLaren d’Alonso. Rentré dès le 2ème passage à son box afin de monter les pneus tendres, le Pauliste récupère sa neuvième place grâce à l’intervention de la voiture de sécurité. Hélas pour lui, des pneus dont la température a fortement chuté pendant la neutralisation et une monoplace capricieuse vont progressivement le faire glisser dans la hiérarchie. Successivement dépassé par Perez, Magnussen, Kvyat, Bottas, Ocon et Hulkenberg, le pilote Williams tente d’enrayer sa dégringolade en anticipant son second pit-stop au 24ème tour. Sans succès. Contraint de repasser par les stands dans la 48ème boucle en raison de pneus à l’agonie, Massa échoue finalement en 14ème et avant-dernière position devant la seule Sauber d’Ericsson. Un calvaire.

McLaren-Honda

McLaren flop Chine 2017

McLaren s’attendait à vivre un enfer à Shanghai et force est de constater que l’écurie britannique ne s’était pas trompée dans ses prédictions. Lourdement handicapés par l’anémie de leur moteur Honda, les MCL32 accusant près de 15 km/h en vitesse de pointe dans les lignes droites, Stoffel Vandoorne et Fernando Alonso ont encore souffert le martyre en Chine. Malheureux dans l’exercice du tour chronométré, l’erreur de Giovinazzi l’empêchant de retenter sa chance en fin de Q1, le Belge prend un bon envol avant de se faire enfermer dans l’escargot. Dépassé par Ocon et Grosjean, le débutant perd dans la foulée une autre place au stand au profit de Giovinazzi. Propulsé au quinzième rang par l’accident de l’Italien, le champion 2015 de GP2 résiste aux deux Renault d’Hulkenberg et de Palmer pendant près de douze tours jusqu’à que sa mécanique ne le contraigne à subitement baisser de rythme au 18ème tour. Rentré à son stand une boucle plus tard sur les conseils de son équipe, le natif de Courtrai doit finalement renoncer suite à une défaillance de sa pompe à essence. Déjà héroïque il y a deux semaines à Melbourne, l’Espagnol a, lui, de nouveau réalisé des miracles malgré le manque criant de compétitivité de son auto. Sensationnel treizième des qualifications, le double champion du monde réalise un envol stupéfiant qui lui permet de gagner trois places. Passé, tout comme son coéquipier, dès le 2ème tour par les stands afin de chausser les gommes tendres, le « Taureau des Asturies » parvient à se maintenir un long moment devant la Force India de Perez et la Mercedes de Bottas avant que la mécanique ne le trahisse une seconde fois en deux Grand Prix. Victime cette fois de sa transmission, Alonso renonce au 35ème passage, mettant ainsi fin à l’après-midi cauchemardesque de son écurie. Désespérant.

Andrea Noviello

Facebooktwitter

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*