Les Tops du Grand Prix de Monaco

Sebastian Vettel the top Monaco 2017
Sebastian Vettel signe à Monaco la 228ème victoire d'un moteur Ferrari en Formule 1.
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Kimi Räikkönen

Kimi Raikkonen top Monaco 2017

Tancé par le grand patron de Ferrari au soir de son décevant Grand Prix de Chine, Kimi Räikkönen a rabattu le caquet à bon nombre de ses détracteurs à l’occasion de ce week-end monégasque à commencer par celui du président de la Scuderia Sergio Marchionne. Monté en puissance au fil du week-end, le Finlandais a d’abord épaté tout son monde dans un exercice des qualifications pourtant plus favorable à son voisin de garage. Alors qu’il ne s’était plus montré souverain sur un tour chrono depuis le Grand Prix de France 2008, « Ice-Man » a soufflé la pole position à Vettel au terme d’une ultime tentative limpide et magistrale. Mis sur orbite par un envol parfait, le pilote Ferrari domine le début de course avant que le trafic ne le remette à la merci de son coéquipier. En proie à une dégradation des gommes plus importante que celle de « Baby-Schumi », le champion du monde 2007 est appelé à son stand au 35ème tour afin de couvrir l’arrêt de Bottas. Ressorti sous le nez de Sainz, le Nordique vient pourtant de perdre ses illusions de victoire. Tandis que Vettel enchaîne les records du tour, le pilote flanqué du numéro 7 peine à tirer le meilleur parti de ses nouveaux pneus supertendres. Définitivement passé par l’Allemand au 40ème passage après le pit-stop de ce dernier, l’ex-pilote Lotus lâche prise et renonce à poursuivre un combat biaisé par sa propre équipe. Largué par son coéquipier, il accuse 12,3 secondes de retard dans la 58ème boucle, le Finlandais termine son superbe week-end monégasque en roue libre, laissant même à Ricciardo l’espoir de pouvoir le rattraper. Si Räikkönen empoche avec sa deuxième place à Monaco son meilleur résultat de la saison, sa mine déconfite sur le podium trahit sa rancœur à l’égard d’une Scuderia Ferrari qui n’a pas hésité à la priver d’une 21ème victoire en carrière amplement méritée. Pas récompensé à sa juste valeur.

Sebastian Vettel

Sebastian Vettel top Monaco 2017

Alors oui sa victoire est acquise dans des conditions qui ne sont pas sans rappeler les heures les plus sombres de la Scuderia. Oui l’Allemand n’aurait sans doute jamais dépassé Räikkönen à la régulière sans le « coup de pouce » des stratèges de Maranello. Et oui le chouchou de Maurizio Arrivabene aurait normalement dû se contenter de la deuxième marche du podium en Principauté. Mais résumer la 45ème victoire de Sebastian Vettel à ce seul choix stratégique de la Ferrari serait un peu réducteur tant le quadruple champion du monde s’est montré impressionnant en deuxième partie de Grand Prix. Battu de 43 minuscules millièmes par son coéquipier en qualification, « Baby-Schumi » s’extirpe relativement bien de son emplacement sur la grille même s’il ne parvient pas à menacer Räikkönen dans le goulot de Sainte-Dévote. Resté à distance respectable (aux alentours des deux secondes) du Finlandais tout le premier relais, l’ancien petit protégé d’Helmut Marko profite néanmoins des retardataires pour mettre la pression sur l’autre pilote Ferrari. Maintenu en piste cinq tour de plus que le Nordique, le fer de lance de la Scuderia accumule les meilleurs tours au point de se bâtir une avance supérieure à 20 secondes avant son pit-stop programmé au 40ème passage. Logiquement ressorti en tête, le pilote flanqué du numéro 5 réalise alors un véritable festival, tournant régulièrement une seconde au tour plus vite que Räikkönen. Si tous ses efforts sont réduits à néant par l’intervention de la safety-car au 60ème tour, il gère parfaitement sa relance pour s’en aller quérir son deuxième succès de prestige en Principauté. Avec un Hamilton aux abonnés absents ce week-end, Vettel réalise une superbe opération au championnat puisque cette troisième victoire estampillée 2017 lui offre 25 points d’avance sur le Britannique.

Daniel Ricciardo

Daniel Ricciardo top Monaco 2017

Injustement privé d’un succès par son équipe l’an dernier dans ces mêmes rues monégasques, Daniel Ricciardo a cette fois vu la réussite lui sourire en Principauté. Malmené tout le week-end par son coéquipier Verstappen, l’Australien est parvenu à damer le pion au Néerlandais (et aussi à la Mercedes de Bottas) grâce à une stratégie audacieuse, mais finalement payante. Surclassé par le fils de Jos dans l’exercice du tour chronométré, il accuse une demi-seconde de retard, le pilote Red Bull exécute un bon départ bien qu’il ne gagne aucune position. Sorti indemne d’un contact avec la monoplace sœur de Verstappen au premier virage, « Smiling » passe toute sa première moitié de course à distance respectable de son voisin de garage avant que les arrêts au stand ne viennent bouleverser la hiérarchie préétablie. Conscient que seule une option différente de celle choisie par Verstappen peut lui permettre de prendre le meilleur sur le Batave, « Ricci » reste en piste et aligne les records du tour en alternance avec le leader Vettel. Risqué de prime abord, « l’overcut » fonctionne à merveille puisqu’en plus d’éliminer l’autre Red Bull, l’Australien se débarrasse également de la Mercedes de Bottas. Promu en troisième position, le vice-champion 2010 de F3.5 tire alors parti de ses gommes supertendres plus fraîches pour rejeter le Finlandais à sept secondes derrière lui. Malheureusement, la pirouette de Wehrlein au Portier et l’entrée de la voiture de sécurité au 60ème passage le replace à portée de tir du natif de Nastola. Passé tout près de la correctionnelle lors de la relance de la course sept boucles plus tard, il tape le rail à Sainte-Dévote en raison de pneus froids, Ricciardo tient bon jusqu’au bout et décroche une troisième place aussi inespérée que cruciale dans sa lutte interne avec ce diable de Verstappen. Opportuniste.

Carlos Sainz

Carlos Sainz top Monaco 2017

Entré dans les points à chacune de ses précédentes sorties à l’exception du couac de Bahreïn, Carlos Sainz a justifié en Principauté sa réputation de sérial scoreur. Porté par une monoplace particulièrement compétitive sur l’impitoyable tracé princier, l’Espagnol un réalisé un week-end de toute beauté et confirmé tout le bien que le paddock pensait de lui. Somptueux sixième temps des qualifications, il relègue son coéquipier Kvyat à quatre dixièmes, le pilote Toro Rosso s’est montré tout aussi impressionnant en course ne laissant à quiconque, pas même Hamilton, le loisir de venir l’inquiéter. Parvenu à se maintenir devant la Force India de Perez lors de l’extinction des feux au prix d’une manœuvre particulièrement musclée, le fils du double champion du monde des rallyes ne garde toutefois pas bien longtemps le contact avec la Red Bull de Ricciardo devant lui. Progressivement distancé par l’Australien, le Madrilène voit la menace Perez disparaître au 17ème passage à la suite d’une rupture de l’aileron avant de « Checo ». Confortablement esseulé au sixième rang, la Haas de Grosjean pointant à plus de sept secondes derrière, « Carlito » allonge son premier relais jusqu’au 38ème tour ce qui lui permet d’occuper un temps la quatrième position. Redescendu à sa place initiale après son pit-stop, le champion 2014 de F3.5 gère tel un métronome sa deuxième partie de Grand Prix sans se soucier du retour d’Hamilton. Placé sous la menace directe du Britannique à cause de l’entrée en piste de la voiture de sécurité, l’Ibère négocie habilement la relance et maintient le triple champion du monde à distance respectable. Bluffant de sang-froid dans les derniers tours, Sainz signe avec sa sixième place son meilleur résultat de la saison et gonfle par la même occasion son capital point de huit unités supplémentaires. Brillant.

Andrea Noviello

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