Les Flops du Grand Prix du Japon

Ferrari the flop Japon 2017
Ferrari a quasiment dit adieu à ses dernières chances de sacre lors du Grand Prix du Japon.
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Ferrari

Ferrari flop Japon 2017

La mythique écurie italienne est en train de perdre toute seule un titre (pilotes) qu’elle avait pourtant encore en main au soir de la trêve estivale. Particulièrement fébrile depuis le retour des vacances, Ferrari a de nouveau failli au Japon par son effarant manque de fiabilité. Après l’électronique et le turbo en Malaisie, ce sont cette fois les bougies qui ont causé la perte de Sebastian Vettel. Trahi par son système d’allumage dès le tour de formation, l’Allemand n’a ainsi pas pu exploiter son excellent envol pour chiper la première place de la course au poleman Hamilton. Bien au contraire. Privé du surplus de puissance offert par le moteur électrique, le quadruple champion du monde a d’abord dû s’incliner devant la Red Bull de Verstappen avant de voir le trio Ocon-Ricciardo-Bottas l’avaler à l’entame du 2ème tour. Repoussé en sixième position par la Force India de Perez lors du restart, le fer de lance de la Scuderia s’est finalement vu intimer l’ordre de rentrer abandonner à son box au 5ème passage. Expéditive et particulièrement cruelle dans le chef de « Baby-Schumi », la manche japonaise n’aura guère été beaucoup plus productive pour l’autre représentant de la marque au cheval cabré, Kimi Räikkönen. Parti à la faute dans Degner lors des libres 3, ce qui lui a valu un changement de boîte de vitesses et une pénalité de cinq places sur la grille, le Finlandais a connu une course aussi chaotique que sa séance qualificative (6ème). Surpris à l’extinction des feux par la Renault d’Hulkenberg, le champion du monde 2007 a ruiné d’entrée toutes ses chances de podium en partant bêtement au large dans Spoon à l’issue d’une manœuvre de dépassement hasardeuse sur « Hulk ». Rejeté en quinzième position par son escapade hors-piste du 1er tour, « Ice-Man » va réussir une jolie remontée jusqu’à la cinquième place, de quoi renforcer encore davantage le sentiment de frustration dans les rangs d’une Scuderia sur le point d’imploser nerveusement. Sale période.

FIA

FIA flop Japon 2017

Rarement prise à défaut dès lors qu’il est question d’allier l’absurde à l’improbable, l’instance dirigeante s’est sublimée à Suzuka dans l’art de rendre risible une situation qui ne devrait même pas soulever la moindre source d’inquiétude. Comment en effet justifier les (interminables) 45 minutes de délais avant d’autoriser les voitures à prendre la piste lors des libres 2 quand dans le même temps on se permet d’ignorer les défenses plus que scandaleuses d’un Ocon, Perez et autres Grosjean en course ? Pieds et mains liés par une réglementation alambiquée qu’elle a elle-même instauré (et dire que l’an prochain certains éléments moteurs devront couvrir un ou deux Grand Prix supplémentaires), la Fédération Internationale de l’Automobile s’est de nouveau ridiculisée au Japon, entraînant dans son sillage une discipline dont les valeurs fondatrices ne cessent d’être bafouées sans aucun remord. Non content de normaliser l’absence quasi-totale de roulage à la moindre averse (comme si la très arrosée séance qualificative de Monza n’avait pas démontré que les nouveaux pneus pluie Pirelli étaient largement en mesure d’évacuer de grandes quantités d’eau sans s’écraser), l’autorité régulatrice s’est également fait une spécialité de brandir le drapeau rouge au moindre incident en piste. Relativement acceptable dans le cas de Sainz (libres 1) ou de Bottas (libres 3), les monoplaces de l’Espagnol et du Finlandais étant immobilisées sur la piste, cet excès de précautionnisme est en revanche autrement plus contestable lorsque l’on se réfère aux crashs de Grosjean (qualification), de Räikkönen (libres 3) ou même d’Ericsson (course). Comble de cette prudence déraisonnée, la double neutralisation sous régime de voiture de sécurité virtuelle le dimanche après-midi a encore démontré, si cela était toutefois nécessaire, l’inefficacité et l’inutilité d’un dispositif dont la FIA a pourtant vanté l’indispensabilité après avoir (magistralement) fauté lors du controversé et tragique épisode Jules Bianchi sur ce même tracé de Suzuka. Pitoyable.

Carlos Sainz

Carlos Sainz flop Japon 2017

Assuré de récupérer le volant de la Renault de Palmer dès la prochaine étape du calendrier à Austin, l’Espagnol entendait rendre hommage à son employeur en offrant à Toro Rosso une dernière performance de belle facture lors de ce Grand Prix du Japon. Le Madrilène s’est manqué et dans les grandes largeurs. Parti à la faute dès la toute première séance libre du vendredi, le fils du double champion du monde des rallyes fracassant sa monoplace à la sortie de l’épingle après avoir réaccéléré sur l’astroturf humide, Carlos Sainz a traîné cette bévue comme un boulet tout le reste de son week-end nippon. En manque de confiance avant d’aborder la séance qualificative, le pilote Toro Rosso a tout juste réussi à franchir le cap de la Q1, échouant à une modeste quinzième position, loin très loin de ses standards habituels dans l’exercice du tour chronométré. Rejeté sur l’avant-dernière position de la grille par sa pénalité de 20 places pour le changement de plusieurs éléments moteurs, le champion 2014 de F3.5 a vécu un Grand Prix pour le moins expéditif, la faute à une bourde de débutant lors du 1er tour. Crédité d’une mauvaise mise en action, il perd d’entrée une position au profit de son compatriote Alonso, le protégé d’Helmut Marko tire parti de la sortie au large de l’autre McLaren de Vandoorne dans le virage 1 pour récupérer le dix-neuvième rang. Une joie de courte durée. Déterminée à vite se débarrasser de la Sauber de Wehrlein devant lui, le natif de Madrid opte pour une trajectoire extérieure dans l’enfilade qui l’emmène à la courbe Dunlop. Un choix qui va s’avérer fatal pour le futur coéquipier d’Hulkenberg. Piégé par l’absence totale de grip et par les « marbles » déposés par les autres monoplaces, « Carlito » perd l’arrière de sa STR12 et s’en va frapper le mur de protection pneumatiques. Contraint d’abandonner pour la deuxième fois consécutive, Sainz enregistre son troisième résultat blanc en quatre courses, clôturant ainsi d’une bien triste manière son aventure au sein de l’écurie sœur de son employeur Red Bull. Une sortie ratée.

Marcus Ericsson

Marcus Ericsson flop Japon 2017

Le Suédois a très certainement mis fin à ses derniers espoirs de conserver son baquet chez Sauber l’an prochain en crashant piteusement sa C36 dans un mur de pneus. Déjà pas très reluisante à l’intérieur du paddock, la réputation du pilote nordique risque en effet de ne pas encaisser cette énième bévue dans une carrière au plus haut niveau du sport automobile qui n’en aura pas manqué jusque-là. Dominé par son équipier Wehrlein lors des libres 1, Marcus Ericsson a repris l’ascendant à partir de samedi matin, réussissant même à dominer l’espoir de Mercedes dans l’exercice du tour chronométré. Dix-neuvième chrono avec près de trois dixièmes de marge sur son voisin de garage, le natif de Kumla s’est finalement élancé depuis la seizième position sur la grille à la faveur de la pluie de pénalités qui s’est abattue sur Palmer, Sainz et Alonso. Auteur d’un envol moyen, il ne gagne aucune place et heurte même légèrement la McLaren en perdition de Vandoorne en sortie du premier virage, l’ancien pensionnaire de DAMS en GP2 profite de l’abandon précoce de Vettel au 5ème tour et de l’arrêt tout aussi prématuré de Stroll dans la même boucle pour grimper au quatorzième rang avant la relance. Capable de contenir la McLaren d’Alonso derrière lui pendant quatre boucles, le protégé de Longbow Finance va bêtement partir à la faute au 8ème passage. Rentré de manière un peu trop agressive dans le premier Degner, l’ex de chez Caterham vire large sur le vibreur avant de tirer tout-droit dans la seconde courbe à droite, encastrant sa Sauber contre les panneaux publicitaires. Seul pilote du plateau à n’avoir toujours pas inscrit le moindre point en 2017 (si on excepte le pigiste Giovinazzi et l’arrivant Gasly), Ericsson se dirige tout droit vers la fin de sa collaboration avec une écurie helvétique sans doute plus prête que jamais à le remplacer par le nouveau champion de la Formule 2 Charles Leclerc. Médiocre.

Andrea Noviello

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