Qualification : Vettel s’offre le hat-trick

Sebastian Vettel qualification Azerbaijan
Après Sakhir et Shanghai, Sebastian Vettel rafle la mise pour la troisième fois de suite en qualification.
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Effacé lors de la journée du vendredi, Sebastian Vettel a retrouvé toute sa verve samedi à l’occasion des qualifications du Grand Prix d’Azerbaïdjan. Déjà auteur du meilleur chrono dans la matinée, le pilote Ferrari s’est offert une nouvelle position de pointe dans les rues de Bakou, décrochant sa troisième pole consécutive au nez et à la barbe des deux Mercedes de Lewis Hamilton et de Valtteri Bottas.

Jusqu’ici, on avait plutôt pris l’habitude de le voir trôner au sommet de la feuille des temps. Si les qualifications australiennes s’étaient refusées à lui, la faute à un dernier tour stratosphérique de son rival Lewis Hamilton, Sebastian Vettel avait su apposer sa marque sur les deux autres séances qualificatives (Bahreïn et Chine) de cette entame de championnat 2018. Constamment aux avant-postes malgré une SF-71H pas toujours à sa convenance, l’Allemand a pourtant vécu un début de week-end particulièrement discret dans les rues de Bakou. Dixième temps des libres 1 le vendredi matin, le quadruple champion du monde a connu un après-midi encore moins fertile sur le plan de la performance pure, « Baby-Schumi » devant se contenter d’un très modeste onzième chrono quand dans le même temps son coéquipier Kimi Räikkönen hissait l’autre Ferrari à seulement 69 millièmes de la marque de référence établie par la Red Bull de Daniel Ricciardo.

Là où beaucoup se serait inquiété d’une mise en route aussi discrète, le fer de lance de la Scuderia a préféré positiver, s’attardant plutôt sur la constance de ses longs relais. Bien lui en a pris. Après avoir brillamment relevé la tête lors de l’ultime répétition générale des libres 3, il signe le meilleur temps avec trois dixièmes de marge sur Hamilton, Vettel a asséné le coup de grâce à la concurrence lors d’une séance qualificative qu’il aura de nouveau su faire sienne malgré l’opposition farouche d’un Räikkönen particulièrement à son avantage dans la capitale azérie. « Je sentais que la voiture était bonne en Q1 et en Q2, confie le pilote flanqué du numéro 5. Je savais donc que je disposais de la voiture pour réaliser ce que je voulais dans la dernière partie des qualifications. Je suis content de mon premier tour, même si tout n’était pas parfait. Dans le second j’ai été trop gourmand et j’ai bloqué une roue au virage 3. Heureusement, ma première tentative était suffisante. »

Räikkönen peut s’en vouloir

Auteur de sa 53ème pole position au plus haut niveau du sport automobile en 1’41’’498, Vettel tentera d’effacer dimanche sa déception chinoise en convertissant cette fois son chrono de référence en victoire. Une tâche à priori dans les cordes du quadruple champion du monde même si l’Allemand devra se méfier tout particulièrement du retour en forme de son rival Lewis Hamilton (2ème). Deux semaines après sa piètre prestation de Shanghai, le Britannique a retrouvé des couleurs dans les rues piégeuses de Bakou, échouant finalement à moins de deux dixièmes du temps réalisé par le poleman du jour. « Ils (Ferrari) ont été meilleurs que nous tout le week-end, concède le quadruple champion du monde. J’ai perdu un peu de temps dans le dernier secteur, mais Sebastian a réalisé du bon travail. C’était très serré. Cependant, nous sommes dans le coup et j’essaierai de leur compliquer la tâche demain. » L’Anglais pourra compter sur le soutien d’un Valtteri Bottas (3ème) décidément très à son aise au volant de la nouvelle flèche d’argent.

Sur un nuage depuis son épatant succès chinois, Daniel Ricciardo (4ème) profite des déboires de la seconde Ferrari de Räikkönen (6ème), le Finlandais partant à la faute lors de chacune de ses deux tentatives en Q3 alors qu’il pouvait très certainement décrocher la pole, pour s’inviter sur la deuxième ligne de la grille et devancer un Max Verstappen (5ème) moins fringuant qu’à l’accoutumée. Abonné au top 10 depuis l’entame de ce week-end azéri, Esteban Ocon (7ème) a confirmé dans l’exercice de la vitesse pure le très net regain de forme, bien aidé il est vrai par le surplus de puissance du moteur Mercedes, des Force India en s’adjugeant le titre honorifique de meilleur des autres devant la monoplace sœur de Sergio Perez (8ème). « La voiture a nettement progressé depuis le dernier Grand Prix, corrobore le pilote français. Nous méritons notre place. L’équipe toute entière a bossé très dur pour y parvenir. À nous maintenant de capitaliser dessus demain en course. »

La frayeur de Gasly

Portée par l’élan de son bon week-end chinois, Renault place ses deux machines dans le top dix de la séance, Nico Hulkenberg (9ème) précédant son coéquipier Carlos Sainz (10ème) de deux gros dixièmes, mais verra son pilote phare s’élancer depuis la quatorzième place sur la grille en raison d’une pénalité de cinq places consécutive à un changement de boîte de vitesses. Une sanction qui fera non seulement les affaires du duo Williams Lance Stroll (11ème)-Sergey Sirotkin (12ème), mais aussi celles de Fernando Alonso (13ème) et du débutant Charles Leclerc (14ème). Crédité de sa toute première entrée en Q2 de l’année, le Monégasque domine pour la deuxième fois consécutivement son voisin de garage Marcus Ericsson (18ème) en qualification et s’offre surtout la possibilité d’une course aux avant-gardes loin des tumultes de la queue de peloton. Une chance dont ne bénéficieront pas les pilotes Haas.

Si Kevin Magnussen (15ème) est péniblement parvenu à hisser sa VF-18 en Q2, Romain Grosjean (20ème) n’a de son côté pas eu le loisir d’enregistrer le moindre chrono, le Tricolore partant deux fois à la faute dans son tour de sortie avant de rester immobiliser dans un échappatoire en raison d’une défaillance de sa marche arrière. Guère plus à son avantage en ce début de campagne 2018, Stoffel Vandoorne (16ème) qualifie sa moribonde McLaren juste devant la Toro Rosso d’un Pierre Gasly (17ème) passé tout près de la catastrophe en fin de Q1 au moment de dépasser la machine au ralenti de son coéquipier Brendon Hartley (19ème). « C’était vraiment effrayant, le moment le plus terrifiant de ma carrière, relate encore sur le coup de la colère le Normand à sa descente de voiture. J’étais à 320 km/h et il roulait pratiquement à l’arrêt. J’ai presque eu le temps de me voir décoller. Je ne savais pas s’il allait se ranger à gauche ou à droite. J’ai essayé de l’éviter, mais j’étais persuadé de lui rentrer dedans. »

Andrea Noviello

Esteban Ocon qualification Azerbaijan 2018
Esteban Ocon valide son très bon début de week-end en réalisant le 7ème temps des qualifications.
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