Les Flops du Grand Prix de Belgique

Nico Hulkenberg the flop Belgique 2018
Jugé responsable du carton du départ, Nico Hulkenberg écopera de dix places de pénalité à Monza.
Facebooktwitter

Nico Hulkenberg

Nico Hulkenberg flop Belgique 2018

Son week-end ardennais n’avait pas déjà commencé sous les meilleurs auspices. Il s’est achevé dans un fracas de carbone au premier virage. Automatiquement relégué eu fond de grille pour avoir procédé au remplacement complet de son groupe propulseur en amont de ce treizième rendez-vous de la saison, Nico Hulkenberg n’a pas franchement eu le loisir de se mettre en évidence sur le toboggan de Francorchamps. Doux euphémisme. Contraint d’écourter sa séance qualificative dès la Q1, l’Allemand a également vécu un Grand Prix de Belgique des plus expéditifs, la faute à une bourde grossière dont il risque de longtemps entendre parler à l’intérieur du paddock. Auteur d’une plutôt bonne impulsion à l’extinction des feux, le pilote Renault opte pour une trajectoire extérieure à la Source, mais va complètement manquer son freinage en tentant de déborder la Williams de Stroll. Arrivé en survitesse à l’approche du premier virage, le natif d’Emmerich bloque violemment ses roues avant d’emplafonner, avec tout autant de violence, la McLaren du pauvre Alonso, entraînant une réaction en chaîne fatale non seulement à l’Espagnol, mais aussi à la Sauber de Leclerc, à la Red Bull de Ricciardo et à la Ferrari de Räikkönen. Obligé de ranger sa RS18 endommagée dans l’échappatoire du virage 1, la suspension avant-droite de la monoplace jaune et noire n’ayant logiquement pas résisté à un tel traitement de choc, « Hulk » met pied à terre pour la quatrième fois de la saison et enregistre son deuxième résultat blanc consécutif après sa contreperformance de Budapest. Plus grave en se rendant coupable d’un carton monumental qui n’est pas sans rappeler celui provoqué par Grosjean ici-même six ans plus tôt, Hulkenberg entache une carrière jusque-là dénuée de toute controverse et écope d’une pénalité de dix places sur la grille pour la prochaine épreuve du championnat en Italie. Sans oublier un retrait de trois points sur sa super-licence. Moche.

McLaren

McLaren flop Belgique 2018

La lente descente aux enfers de l’écurie aux huit couronnes mondiales ne semble pas connaître de fin. Sauvée à Budapest par la hargne d’un Fernando Alonso toujours aussi combattif, McLaren n’a en revanche jamais fait illusion sur l’ultrarapide tracé de Francorchamps, éprouvant même toutes les peines du monde à soutenir la comparaison avec la pourtant moribonde écurie Williams. Lésé par une vitesse de pointe très largement déficitaire (près de 5km/h de moins que la référence établie par Vettel), le double champion du monde a vu sa séance qualificative s’arrêter dès la Q1 avec un médiocre dix-septième chrono. Son Grand Prix ne sera hélas guère plus réjouissant. Bien parti à l’extinction des feux, le « Taureau des Asturies » ne va même pas franchir le premier virage, Hulkenberg le harponnant violemment par l’arrière après avoir totalement manqué son freinage. Catapulté au-dessus de la Sauber de Leclerc, « Nando » rebondit sur le halo du Monégasque avant de lourdement retomber au sol et d’abandonner. Si à l’inverse du natif d’Oviedo lui a vu l’arrivée du Grand Prix de Belgique, Stoffel Vandoorne n’a pas pour autant connu plus de réjouissances que son voisin de garage sur ses terres. Handicapé tout le week-end par des problèmes techniques, le Belge a logiquement payé son manque de roulage en piste par un humiliant dernier chrono en qualification. Et la situation n’allait pas franchement s’arranger en course. Passé au travers du carnage du départ, le pilote McLaren doit rapidement laisser filer Bottas et Räikkönen, végétant en avant-dernière position jusqu’à l’abandon de Ricciardo au 31ème tour. Incapable de suivre le rythme des Williams, le champion 2015 de GP2 échoue même à rivaliser avec Hartley, achevant son piteux week-end à près de six secondes de la Toro Rosso du Néo-Zélandais. Remontée en sixième position du championnat constructeurs grâce au rachat de Force India, McLaren accumule son cinquième zéro pointé depuis Monaco et voit son avenir s’assombrir encore davantage alors qu’elle devra faire sans les exploits de son pilote phare en 2019. Désolant.

Brendon Hartley

Brendon Hartley flop Belgique 2018

La comparaison avec Gasly est des plus cruelles pour le Néo-Zélandais. Si le « Kiwi » avait tenu la dragée haute au Tricolore en qualification, échouant à seulement 21 millièmes du Français au douzième rang, il en revanche subi un sévère camouflet en course, ralliant l’arrivée à une piteuse quatorzième place quand son coéquipier parvenait, lui, à ramener les deux points d’une neuvième position complètement inespérée. Surpris à l’extinction des feux par la Sauber d’Ericsson, le pilote Toro Rosso lâche deux autres positions aux Williams dans la compression, achevant son triste 1er tour à une anonyme treizième position. Élevé d’un rang par l’arrêt prématuré de Ricciardo, le vainqueur 2017 des 24 Heures du Mans reperd presque aussitôt deux autres positions au profit de Sainz et de Bottas, tombant à une quatorzième place qu’il ne va plus quitter pendant un très long moment. Pas dans le rythme, l’ex-pilote Porsche en Endurance choisit, sur les recommandations de son équipe, de repousser son changement de pneus le plus tard possible, sacrifiant ainsi ses derniers espoirs de ramener un point ou deux de son déplacement en terre ardennaise. Remonté jusqu’en dixième position à la faveur des pit-stops de ses adversaires, le membre de la filière Red Bull bloque deux tours durant la progression d’Ericsson, favorisant ainsi l’échappée de son voisin de garage. Rappelé logiquement à son box au 32ème passage une fois sa mission accomplie, il tombe alors en avant-dernière position devant la seule McLaren de Vandoorne, un rang qu’il occupera jusqu’au bout en dépit de gommes supertendres plus fraîches que celles de ses concurrents. De nouveau sérieusement malmené par son coéquipier à Francorchamps, Hartley accuse désormais un déficit de 26 points sur le Français au championnat, un écart qui pourrait bien définitivement sceller son sort à Faenza dans l’esprit du si peu charitable Helmut Marko. Sur la sellette.

Lance Stroll

Lance Stroll flop Belgique 2018

Le Canadien n’a, à l’inverse du autrement plus méritant Ocon, pas de questions à se poser concernant son avenir en F1. Pourtant, on ne peut pas dire qu’il ait franchement épaté les observateurs lors de ce Grand Prix de Belgique. Loin s’en faut. Discret en essais libres bien qu’il domine son coéquipier en EL1 et EL3, Lance Stroll s’est montré tout aussi effacé en qualification, perdant pour la huitième fois de la saison la confrontation directe avec Sirotkin dans l’exercice de la vitesse pure. Piteux dix-neuvième temps de la séance, le champion 2016 de Formule 3 hérite finalement de la seizième place de la grille à la faveur des pénalités infligées à Bottas, Hulkenberg et Sainz. Opportuniste à l’extinction des feux, le pilote Williams échappe au carnage du premier virage et profite même de l’excessive prudence de Hartley pour subtiliser la onzième position au Néo-Zélandais dans la descente vers l’Eau Rouge. Calé sur le rythme de son voisin de garage devant lui, le fils du nouveau propriétaire de Force India conserve sa place jusqu’à que Bottas ne l’en déloge au 11ème passage. Toujours incapable de menacer la Williams sœur de Sirotkin, le Québécois tente alors de griller la politesse au Russe dans les stands en optant pour l’incontournable « undercut ». Stoppé un tour avant le Moscovite dans la 24ème boucle, le protégé de Claire Williams échoue toutefois dans sa tentative, perdant même une place dans l’opération au profit de la Renault de Sainz. Relégué en avant-dernière position après l’abandon de Ricciardo au 31ème tour, le Montréalais regagnera une petite place en fin de Grand Prix grâce au pit-stop tardif de Hartley, ponctuant sa fade prestation belge sur une toute aussi insipide treizième place à un tour du vainqueur Vettel. Battu pour la cinquième fois de l’année le dimanche après-midi par son coéquipier Sirotkin, Stroll va sérieusement devoir hausser son niveau de jeu en 2019 s’il veut rivaliser avec Perez chez Force India. Une énigme.

Andrea Noviello

Facebooktwitter

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*