Les Tops du Grand Prix de Belgique

Sebastian Vettel the top Belgique 2018
Impérial à Francorchamps, Sebastian Vettel offre à Ferrari la 234ème victoire de sa riche histoire en F1.
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Force India

Force India top Belgique 2018

La sympathique et émérite écurie de Silverstone ne pouvait pas rêver plus beau week-end pour célébrer le premier chapitre de sa nouvelle histoire. Arrivée à Francorchamps allégée des 59 unités qu’elle avait récoltées jusque-là, le changement d’appellation du team entraînant la suppression pure et simple des points récoltés avant la manche belge, Force India a déjà rattrapé une bonne partie de son retard sur ses concurrentes en scorant 18 points d’un coup sur le toboggan des Ardennes. Toujours dans l’incertitude concernant son avenir au plus haut niveau, Esteban Ocon a parfaitement répondu aux attentes de son management en réalisant une prestation de tout premier ordre en Belgique. Sublime troisième des qualifications, il signe au passage sa meilleure performance en F1 dans l’exercice du tour chronométré, le Français s’est également montré à son avantage en course, même si à l’inverse du samedi il n’a cette fois-ci pas pu dominer son voisin de garage. En position d’attaquer le poleman Vettel à la fin de Kemmel, le Normand a préféré jouer la prudence, un choix qui va directement profiter à Perez. Doublé par le Mexicain dans Les Combes, le Tricolore doit également s’incliner face à la Red Bull de Verstappen au 7ème passage, reculant à une cinquième position qui sera sienne jusqu’à que Bottas parvienne définitivement à l’en déloger dans la 32ème boucle. Finalement sixième sous le drapeau à damier, Ocon termine à huit secondes d’un Perez particulièrement fringuant en course. Battu par le protégé de Mercedes en qualification, il décroche tout de même un joli quatrième temps, « Checo » reprend l’ascendant sur le Tricolore dès le 1er tour en choisissant la trajectoire extérieure dans Kemmel. Clairement plus rapide que la monoplace sœur, le natif de Guadalajara sortira rapidement du champ de vision de son voisin de garage non sans avoir, lui aussi, dû céder aux assauts de Verstappen (10ème tour) et de Bottas (40ème tour). D’ores et déjà repassée devant Williams au championnat constructeurs, Force India peut désormais s’attaquer à Sauber, l’écurie suisse ne comptant qu’une maigre unité d’avance avant de se rendre sur un autre tracé favorable aux monoplaces roses, Monza. Une vraie résurrection.

Sebastian Vettel

Sebastian Vettel top Belgique 2018

La trêve estivale a visiblement fait le plus grand bien au quadruple champion du monde. Quelque peu abattu après sa double déconfiture germano-hongroise, Sebastian Vettel a recouvré tout son mordant à Francorchamps, gratifiant ses nombreux fans d’une course magistrale et sans fausse note. De nouveau dominé sous la pluie par son rival Hamilton dans l’exercice de la vitesse pure, il décroche le deuxième temps après avoir globalement dominé les essais libres, l’Allemand a pris une cinglante revanche sur le Britannique le dimanche après-midi à la faveur, notamment, d’un dépassement autoritaire sur le pilote Mercedes dès le 1er tour. Bien sorti du Raidillon, le fer de lance de la Scuderia mystifie le natif de Stevenage dans Kemmel, bien aidé il est vrai par l’implacable supériorité du V6 italien, et s’empare des commandes du Grand Prix pour ne plus les lâcher même lors de son passage par les stands dans la 23ème boucle. Un ton au-dessus d’Hamilton lors de son premier relais, il colle près de quatre secondes à l’Anglais en l’espace de douze tours, le natif d’Heppenheim va conserver sa mainmise en deuxième partie de course, portant même son avantage au-dessus de la barre des dix secondes alors que « l’undercut » tenté par le camp Mercedes avait ramené Hamilton à portée de tir du pilote Ferrari après son pit-stop expéditif (2,2 secondes d’immobilisation). Tout aussi impressionnant d’aisance et de supériorité une fois chaussé de gommes tendres, « Baby-Schumi » récite sa partition à la perfection jusqu’au bout, empochant avec maestria sa cinquième victoire de la saison, sa troisième à Francorchamps après ses précédents succès de 2011 et de 2013. Passé devant Alain Prost au palmarès, il compte désormais 52 victoires en F1 contre 51 au « Professeur », Vettel se relance également dans la course au titre en recollant à 17 longueurs de son rival et ennemi Hamilton. De bon augure alors que se profile le rendez-vous à domicile de Ferrari en Italie.

Pierre Gasly

Pierre Gasly top Belgique 2018

Le remplaçant de Ricciardo chez Red Bull a donné raison à ses futurs employeurs en se fendant d’une nouvelle performance des plus convaincantes en Belgique. Galvanisé par l’annonce de sa prochaine promotion à Milton Keynes, Pierre Gasly a impressionné les observateurs en qualification comme en course, réussissant à surpasser le déficit de puissance moteur de son V6 Honda pour ramener deux précieux points de son déplacement en terre ardennaise. Logiquement en retrait lors des essais libres, le Normand a magnifiquement su tirer profit de l’arrivée de la pluie samedi après-midi pour se hisser aux portes de la Q3 en onzième position. Élevé d’un rang sur la grille par la pénalité infligée à Bottas, le pilote Toro Rosso parvient à s’extirper sans dommages du terrifiant carton du départ, virant dans la compression en huitième position derrière le duo de chez Haas. Capable de contenir derrière lui la pourtant très véloce (merci le surpuissant moteur Ferrari) Sauber d’Ericsson tout le début de course, le petit protégé d’Helmut Marko va néanmoins reculer d’une place au 18ème tour, Bottas parvenant logiquement à le dépasser dans la ligne droite de Kemmel. Appelé à son stand à la fin du 25ème passage pour monter les pneus tendres, le vice-champion 2017 de Super Formula reprend alors son mano-à-mano avec le pilote Sauber, Ericsson effectuant son pit-stop personnel seulement une boucle plus tard. Précieusement épaulé dans sa tâche par la Toro Rosso sœur d’Hartley, le Néo-Zélandais contenant ouvertement le Suédois afin de favoriser l’échappée de son voisin de garage, le Rouennais se détache irrémédiablement de son adversaire, sécurisant une neuvième place qu’il ne quittera plus jusqu’au baisser du drapeau à damier. Brillant d’opportunisme et de maturité à Spa, Gasly enregistre sa quatrième entrée dans le top dix en 2018 et se rapproche à seulement deux petits points de celui (Sainz) à qui il a su chiper le tant convoité baquet vacant au sein de l’écurie flanquée du célèbre taureau rouge. Il marque (encore) les esprits !

Lewis Hamilton

Lewis Hamilton top Belgique 2018

Son tour de qualification restera comme une merveille de plus dans sa sidérante collection (78) de pole positions. Alors qu’il avait jusque-là subi l’implacable supériorité des Ferrari en essais libres, Lewis Hamilton a complètement renversé la situation à son avantage grâce à l’aide précieuse de la pluie, infligeant à son rival Vettel et à tous ses adversaires une nouvelle déculottée sous le mouillé. Hélas pour lui, le retour du soleil le dimanche après-midi a enterré ses chances de triompher en terre ardennaise. Crédité d’une bonne mise en action, le pilote Mercedes ne peut pourtant opposer aucune résistance à l’imparable attaque de « Baby-Schumi » dans Kemmel, cédant dès le 1er tour de course les rênes de l’épreuve à l’Allemand.  Agressif lors du restart, il tente en vain de reprendre son bien au leader de la Scuderia, l’Anglais se laisse rapidement distancer par le natif d’Heppenheim ce qui va le pousser à tenter un coup de poker stratégique. Faute de pouvoir rivaliser à la régulière avec son principal adversaire au championnat, l’ancien protégé de Ron Dennis anticipe son changement de pneus et plonge en premier dans la voie des stands à la fin du 21ème passage. Payant de prime abord, « l’undercut » du Britannique se heurte finalement à la Red Bull plus lente de Verstappen dans le troisième secteur. Passablement gêné par le fils de Jos qui n’a lui pas encore changé de gommes, le quadruple champion du monde voit Vettel ressortir des boxes sous son nez alors qu’il avait, à priori, relevé avec succès son pari d’arrêt anticipé. Revenu, un bref instant, à moins de deux secondes du pilote Ferrari, le fer de lance de la firme à l’étoile se débarrasse sans difficulté aucune du Batave dans la 23ème boucle, mais va de nouveau échouer à recoller à la monoplace rouge. Impuissant face au rythme endiablé de son rival, le natif de Stevenage perd progressivement le contact et finit par capituler à une dizaine de tours de l’arrivée. Finalement relégué à onze secondes du vainqueur, Hamilton signe néanmoins une belle deuxième place qui lui permet non seulement de conserver le leadership au championnat, mais aussi de garder l’avantage psychologique sur son adversaire. Solide.

Andrea Noviello

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