Qualification : Leclerc rate le coche

Charles Leclerc qualification Canada 2019
Leclerc signe sa deuxième meilleure performance de l'année en qualification avec le 3ème temps.
Facebooktwitter

Brillant en essais libres, Charles Leclerc n’a pas su rééditer ses belles performances lors des qualifications du Grand Prix du Canada. Gêné par la dégradation du comportement de sa Ferrari, le Monégasque signe le troisième chrono du jour à près de sept dixièmes de son coéquipier Vettel.

En six qualifications en rouge, il n’avait jusque-là rangé qu’un seule fois sa Ferrari sur la grille de départ. Cet honneur réservé aux trois meilleurs de la séance, il ne l’avait vécu qu’à Bahreïn le jour de sa première pole position en carrière. Depuis cette performance majuscule sous les projecteurs de Sakhir, jamais l’enfant prodige de la Principauté n’avait été en mesure de s’inviter dans la cour des rois du tour chrono. Privé de toutes ses chances à domicile par la faute (grotesque) de sa propre écurie, Charles Leclerc entendait bien corriger ce vilain impair à l’occasion d’un Grand Prix du Canada placé sous le signe du rachat du côté de Maranello. Conscient d’avoir une belle carte à jouer sur un tracé à priori très favorable aux qualités intrinsèques de la SF90, le pilote de la Scuderia n’a pas laissé passer sa chance d’effacer sa déconvenue monégasque, arrachant au prix d’un dernier run incisif le troisième chrono de ces qualifications montréalaises.

Logiquement invité à venir parquer sa monoplace aux côtés de celles de son coéquipier Sebastian Vettel et du quintuple champion du monde Lewis Hamilton, le protégé de Nicolas Todt aurait normalement dû se réjouir de retrouver un rang plus conforme à ses aspirations dans l’exercice de la vitesse pure. Groggy par la claque (près de sept dixièmes d’écart) que venait de lui asséner la Ferrari sœur de Vettel, il affichait, au contraire, un véritable masque de déception à sa descente de voiture. « Je ne sais pas réellement ce qu’il s’est passé aujourd’hui, déplore au micro de Jenson Button le champion 2017 de Formule 2. J’ai souffert avec la voiture. Je n’ai pas su trouver les bons réglages et au fur et à mesure que l’adhérence de la piste s’améliorait le comportement de ma monoplace se dégradait. Je dois impérativement travailler sur cet aspect à l’avenir et faire en sorte que j’obtienne le bon set-up au moment de la Q3. »

« Ramener un bon résultat à la maison »

Troisième meilleur performeur du jour en 1’10’’920, Leclerc n’a en effet jamais semblé en mesure de soutenir la comparaison avec son coéquipier Vettel lors de la dernière partie de la séance qualificative. Entré timidement dans sa Q3, il accuse déjà près de sept dixièmes de retard sur son chef de file à l’issue de sa première tentative chronométrée, le natif de Monaco n’est ensuite parvenu qu’à grignoter quelques centièmes de seconde seulement lors de ses deux runs suivants, la faute principalement à une monoplace particulièrement baladeuse du train arrière. Sauvé dans son malheur par le jour sans de Valtteri Bottas, le Finlandais commettant plusieurs erreurs de pilotage en Q3, et par la guigne frappant Max Verstappen, le Néerlandais se voyant éliminé dès la Q2 à cause du crash de Kevin Magnussen, le pilote Ferrari peut toutefois se projeter vers la course de dimanche avec ambition, sa SF90 ayant affiché de vraies promesses vendredi sur les longs relais.

« Nous sommes plutôt pas mal avec les médiums, renchérit en interview d’après qualification le champion 2016 de GP3. J’espère que l’on pourra en profiter pour réaliser un Grand Prix solide. S’élancer depuis la troisième place sur la grille représente une belle opportunité de briller. Ce sera amusant de se battre avec nos principaux adversaires. On va donner notre maximum pour essayer de ramener un bon résultat à la maison. Mon but est d’atteindre le podium, sur la plus haute marche possible naturellement. » Victime de sa propre impatience il y a deux semaines à Monaco, Leclerc aura cette fois tout le temps nécessaire pour tenter de remonter sur les leaders à Montréal. Si le départ conditionnera en grande partie le déroulement de son dimanche après-midi, il ne sera pas pour autant rédhibitoire dans sa quête de victoire sur les rives du Saint-Laurent. Sixième sur la grille et vainqueur à l’arrivée, Daniel Ricciardo l’avait brillamment démontré en 2014. Au Monégasque de s’en inspirer.

Andrea Noviello

Charles Leclerc qualification Montréal 2019
Battu par Vettel ce samedi, Leclerc compte bien prendre sa revanche sur l’Allemand en course.
Facebooktwitter

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*