Les Flops du Grand Prix de Hongrie

Valtteri Bottas the flop Hongrie 2018
Sacrifié par Mercedes en Hongrie, Valtteri Bottas a de surcroît cumulé les bourdes en fin de course.
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Valtteri Bottas

Valtteri Bottas flop Hongrie 2018

Serait-ce un trop plein de frustration après avoir passé tout son après-midi à jouer les bouchons pour Hamilton qui lui a valu de perdre les pédales en fin de course ? Toujours est-il que le Finlandais ne s’est pas fait que des amis en causant deux accrochages largement évitables avec la Ferrari de Vettel et la Red Bull de Ricciardo. Nettement plus à l’aise que son voisin de garage en essais libres bien qu’il ait, lui aussi, visité à plusieurs reprises les bas-côtés du circuit du Hungaroring, Valtteri Bottas a perdu la main dès la séance qualificative, encaissant pour deux petits dixièmes un nouveau revers face à Hamilton dans l’exercice du tour chronométré. Crédité, tout comme son coéquipier, d’une bonne mise en action à l’extinction des feux, le natif de Nastola joue volontairement la prudence au premier virage, se contentant de verrouiller sa deuxième position face aux deux Ferrari de Vettel et de Räikkönen. Relégué à plus de trois secondes de son chef de file en l’espace de cinq boucles, l’ancien petit protégé de Toto Wolff adopte alors, sous les recommandations de son pit-wall, un rythme de sénateur destiné à favoriser la fuite en avant de son leader. Chargé de contenir la progression des monoplaces rouges, le champion 2011 de GP3 couvre « l’undercut » de Räikkönen en s’arrêtant monter les pneus tendres dès le 16ème tour de course. Payante de prime abord, il conserve l’avantage sur les deux pilotes de la Scuderia, cette stratégie va finalement causer la perte du pilote Mercedes. Contraint d’effectuer un second relais à rallonge, le Nordique voit ses gommes totalement s’écrouler dans les dernières boucles, le mettant non seulement à la merci des Ferrari, mais aussi de la Red Bull de Ricciardo. Effacé par les hommes de Maranello au 65ème passage en dépit d’une résistance acharnée, l’ex-pensionnaire de Williams doit également céder face à l’Australien dans le 70ème et dernier tour non sans avoir, dans les deux cas, abandonné du carbone sur les machines de ses rivaux. Logiquement sanctionné de dix secondes par la FIA pour ses manœuvres contestables, Bottas se contente en Hongrie d’une triste cinquième place qui risque bien de définitivement l’assujettir à un rôle de lieutenant d’Hamilton chez Mercedes. Fébrile.

Force India

Force India flop Hongrie 2018

Placée sous administration judiciaire vendredi à la suite d’une démarche menée par son pilote Sergio Perez, l’écurie indienne a vécu un véritable calvaire dans la fournaise de Budapest. Après s’être noyées dans l’exercice de la vitesse pure, les VJM11 ne sont pas parvenues à sortir la tête de l’eau en course, achevant leur pénible dimanche après-midi dans les profondeurs du classement. Privé de freins sous le déluge lors de la séance qualificative, Esteban Ocon a dû se résigner à un médiocre dix-huitième chrono le samedi, une contreperformance qui allait sceller ses espoirs de briller le lendemain en course. Touché par Leclerc au départ, le Tricolore parvient néanmoins a gagné trois places dans le 1er tour au détriment des deux Sauber du Monégasque et d’Ericsson ainsi que de la Williams de Stroll. Ce sera sa seule réelle satisfaction de la journée. Déposé par Ricciardo au 4ème passage, le protégé de Mercedes récupère sa quatorzième position grâce à l’abandon de l’autre Red Bull de Verstappen deux boucles plus tard, mais va longtemps stagner avant de remonter grâce à une stratégie décalée. Resté en piste jusqu’au 40ème tour, le Normand ne réussit toutefois pas le coup des McLaren, retombant après son pit-stop à la place qui était la sienne en début de Grand Prix. Finalement treizième sur la ligne d’arrivée à la faveur de l’abandon de Vandoorne, Ocon termine sa pénible course un rang devant l’autre Force India de Perez. Battu par le Français dans l’exercice du tour chronométré, il récolte un piteux dix-neuvième et avant-dernier temps, « Checo » a, lui aussi, connu un dimanche après-midi des plus galères sur le tourniquet hongrois. Victime d’un sévère contact avec Leclerc au virage 1, le Mexicain se hisse néanmoins au quinzième rang, une place dont est il vite dépossédé par Ricciardo. Calé dans le sillage de son voisin de garage, le protégé de Carlos Slim marque son changement de gommes dans la 22ème boucle, chutant un court instant en dernier position. Parvenu à se défaire, non sans mal, d’Ericsson et des deux pilotes Williams, Perez grignotera une petite position en fin de course suite à la casse de Vandoorne, ralliant l’arrivée à une fade quatorzième place. Les temps sont durs à Silverstone.

Brendon Hartley

Brendon Hartley flop Hongrie 2018

Le Néo-Zélandais tenait une occasion en or d’assurer, au moins jusqu’à la fin du championnat, son avenir chez Toro Rosso. Mais contrairement à Gasly brillant sixième à Budapest, Brendon Hartley n’a pas su rééditer en course sa belle performance des qualifications. Conscient de se trouver sur un siège éjectable à Faenza, le natif de Palmerston North a profité des mauvaises conditions climatiques pour s’illustrer dans l’exercice des qualifications, décrochant un convaincant huitième chrono à une demi-seconde du temps réalisé par son voisin de garage. Son Grand Prix sera hélas autrement moins réussi. Excessivement précautionneux au départ, le pilote Toro Rosso se laisse enfermer par Sainz au premier virage et perd une place au détriment de Magnussen. De retour à sa huitième place initiale après l’abandon de Verstappen au 6ème tour, le double champion du monde d’Endurance recule de nouveau d’un rang dans la 14ème boucle au profit de la Red Bull rescapée de Ricciardo. Pris en sandwich entre les deux Renault de Sainz et d’Hulkenberg, le vainqueur 2017 des 24 Heures du Mans opte, à l’inverse de son coéquipier, pour un arrêt au stand précoce. Un choix qui sera fatal à ses aspirations de points sur le tourniquet hongrois. Appelé dans son box au 25ème passage soit cinq tours avant Gasly, le quasi-débutant ressort en plein cœur du peloton chaussé de gommes médiums dont il ne parviendra jamais à tirer la quintessence. Bloqué toute la deuxième partie de course derrière la Haas de Grosjean, le Néo-Zélandais ne devra de remonter de deux positions qu’au pit-stop tardif d’Ocon et à l’abandon sur rupture de boîte de vitesses de la McLaren de Vandoorne. Frustrant onzième au baisser du drapeau à damier, Hartley manque l’opportunité de signer un second top dix consécutif après Hockenheim et d’équilibrer quelque peu le bilan comptable à l’intérieur d’une écurie Toro Rosso où son voisin de garage Gasly pèse désormais plus de 90% des points récoltés. Toujours en sursis.

Renault

Renault flop Hongrie 2018

Une semaine après la jolie performance réalisée par Nico Hulkenberg en Allemagne, la firme au losange a déçu à Budapest, récoltant deux maigres points par le biais de son autre pilote Carlos Sainz. Héroïque samedi en qualification, il signe avec le cinquième chrono du jour la meilleure performance d’une Renault dans l’exercice de la vitesse pure depuis 2010, l’Espagnol n’a en revanche pas pu confirmer en course, la faute à un 1er tour cauchemardesque au cours duquel il perd trois positions au profit de Verstappen, Gasly et Magnussen. Élevé au septième rang par l’abandon du Néerlandais au 6ème passage, le Madrilène recule presque aussitôt d’une place au profit de l’autre pensionnaire de la marque de boisson énergisante, Ricciardo. Tout juste en mesure de contenir derrière lui la Toro Rosso de Hartley, « Carlito » opère son changement de pneus obligatoire à la fin de la 25ème boucle, passant des tendres aux médiums. Momentanément éjecté en dehors du top dix, le pilote Renault réintègre la zone des points, mais perd son duel à distance avec les McLaren d’Alonso et de Vandoorne. Bloqué en dixième position jusqu’à l’abandon du Belge au 51ème tour, Sainz hérite d’une neuvième place qu’il conservera jusqu’à l’arrivée malgré l’intense pression de Grosjean en fin d’épreuve. Classé trois places derrière le fils du double champion du monde des rallyes, « Hulk » a, de son côté, joué de malchance en qualification avant de pâtir, lui aussi, d’une stratégie complètement ratée en course. Victime d’une panne du système d’alimentation d’essence au pire des moments dans l’exercice du tour chronométré, l’Allemand a ainsi vu les portes de la Q3 se refermer devant lui sans qu’il ne puisse réellement défendre ses chances. Treizième sur la grille, le vainqueur 2015 des 24 Heures réalise un bon envol, gagnant trois places sur Alonso, Grosjean et Ricciardo. Rapidement neuvième après l’abandon de Verstappen, le natif d’Emmerich doit céder devant l’attaque imparable de l’Australien dans la 13ème boucle, reculant à une dixième place qui va rester sienne jusqu’à son passage par les boxes au 24ème tour. Rejeté dans les bas-fonds du classement, le leader de l’écurie française tentera, sans grand succès, de chausser les ultratendres au 51ème passage, terminant son Grand Prix de Hongrie à un décevant douzième rang. Pas glorieux.

Andrea Noviello

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