Les Tops du Grand Prix d’Italie

Lewis Hamilton the top Italie 2018
Lewis Hamilton offre sur un plateau d'argent à Mercedes la 82ème victoire de son histoire en F1.
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Lewis Hamilton

Lewis Hamilton top Italie 2018

Alors certes sans le précieux coup de main de son coéquipier Bottas, il n’aurait probablement pas gravi la première marche du podium de Monza. Certes, sans le redoutable coup tactique de Mercedes, il n’aurait très certainement pas damé le pion aux Ferrari dans leur jardin milanais. Mais toujours est-il que Lewis Hamilton a parfaitement tenu son rang en Italie, déjouant une concurrence supérieure à sa flèche d’argent pour empocher le 68ème succès de sa carrière en F1. Passé à deux doigts de rafler la mise en qualification, il décroche finalement le troisième chrono à 175 millièmes du poleman Räikkönen, le Britannique a magistralement renversé la tendance le dimanche après-midi, soufflant au Finlandais une victoire qui renforce encore un peu plus sa position de dominant au championnat. Bien parti à l’extinction des feux, le pilote Mercedes tente de s’infiltrer à l’intérieur des deux Ferrari au premier virage avant de prudemment se raviser. Aspiré par la SF-71H de Vettel dans Curva Grande, le natif de Stevenage place une attaque aussi imparable que magnifique sur l’Allemand à la deuxième chicane, s’emparant d’une seconde position qu’il va occuper une très large partie du Grand Prix. En mesure de se maintenir à moins d’une seconde de Räikkönen tout le premier relais grâce, notamment, à l’aide du DRS, l’Anglais opère son unique passage par les stands à l’entame de la 29ème boucle et ressort à plus de cinq secondes du Finlandais. Aidé dans sa progression par le bouchon Bottas et des pneus accusant huit boucles de moins que celles du champion du monde 2007, l’ancien protégé de Ron Dennis recolle à la Ferrari de tête en l’espace de cinq tours et débute alors son travail de déstabilisation. Blotti dans la boîte de vitesses du natif d’Espoo jusqu’au 44ème passage, le quadruple champion du monde attend la boucle suivante pour finalement disposer d’« Ice-Man » par l’extérieur à la Variante del Rettifilo. Largement supérieur à son adversaire en fin de course, le leader de la firme à l’étoile colle près de neuf secondes à Räikkönen, s’envolant vers un sixième succès en 2018 qui lui confère trente points de marge au championnat sur son dauphin Vettel. Géant.

Kimi Räikkönen

Kimi Raikkonen top Italie 2018

Les mauvaises langues lui reprocheront de ne pas avoir su profiter de l’absence, forcément bienvenue, de son voisin de garage Vettel et de la supériorité évidente de sa SF-71H pour renouer avec un succès qui le fuit depuis maintenant plus de cinq ans. Mais réduire la performance italienne du champion du monde 2007 à ce simple constat serait beaucoup trop injuste tant Kimi Räikkönen s’est montré sous son meilleur jour dans le temple de la vitesse. Bluffant en qualification, il s’adjuge au terme d’une ultime tentative de toute beauté la 18ème pole position de sa carrière devenant au passage l’homme le plus rapide de l’histoire avec un tour à 263,588 km/h de moyenne, le pilote Ferrari a également brillé en course même si l’issue de son dimanche après-midi a quelque peu été gâché par Hamilton. Autoritaire à l’extinction des feux, il vient immédiatement bloquer l’avancée de Vettel, le Nordique se fend d’une défense tout aussi virile au premier virage, retardant son freinage le plus tard possible afin de parer l’attaque de son coéquipier. Décidé à rapidement lâcher Hamilton, le natif d’Espoo enchaîne les chronos canons sans toutefois parvenir à réellement distancer l’Anglais. Appelé à son stand à la fin du 21ème passage, « Ice-Man » repart devant la Haas de Grosjean, mais derrière l’autre flèche d’argent de Bottas. Revenu dans les échappements de son compatriote à partir du 30ème tour, le protégé de Steve Robertson va alors buter pendant près de sept boucles sur le second pilote Mercedes, détruisant au passage ses gommes dans l’air sale du natif de Nastola. Finalement libéré du bouchon Bottas au 37ème passage, l’ex-pilote Lotus maintient derrière lui un Hamilton particulièrement pressant jusqu’au 45ème tour avant de logiquement s’incliner en bout de ligne droite des stands. Aussitôt largué par le Britannique, Räikkönen termine son Grand Prix d’Italie en roue libre, des gommes arrière totalement à l’agonie le contraignant à rouler au pas jusqu’au baisser du drapeau à damier. Reste qu’avec cette belle deuxième place sur les terres de la Scuderia, le Finlandais reprend (un peu) le large (5 points) sur Bottas dans la lutte pour la troisième place du championnat. Le Kimi que l’on aimerait voir plus souvent.

Romain Grosjean

Romain Grosjean top Italie 2018

Sans sa disqualification pour un rayon du degré de courbure de son plancher non-conforme (si si c’est possible !), Romain Grosjean aurait non seulement signé sa quatrième entrée dans les points consécutive depuis Hockenheim, mais aurait également d’ores et déjà dépassé son total de 2016 (29 points) et de 2017 (28 points) avec Haas. Monté progressivement en puissance lors des essais libres, le natif de Genève a ensuite brillamment tiré son épingle du jeu dans l’exercice du tour chronométré, raflant un très joli sixième chrono à moins d’une demi-seconde de la Red Bull de Verstappen. Son Grand Prix sera tout aussi enthousiasmant. Crédité d’une mise en action réussie au signal du starter, le Français subtilise la quatrième place à Bottas dans la deuxième chicane avant de la lui rendre aussitôt sur un léger écart de conduite dans Lesmo. Cinquième la fin de la 1ère boucle, le leader de l’écurie Haas parvient à conserver son bien lors de la relance malgré une offensive quelque peu optimiste de Sainz à la Variante del Rettifilo. Rentré effectué son changement de pneus obligatoire à l’entame du 24ème tour, il troque ses ultratendres contre des gommes tendres, le Tricolore chute au onzième rang douze secondes derrière les deux Williams de Stroll et de Sirotkin. Difficilement en mesure de combler son retard sur les hommes de Grove, le champion 2011 de GP2 doit attendre le pit-stop tardif des protégés de Claire Williams pour reprendre sa marche en avant. Élevé en huitième position par les arrêts de ses adversaires, l’ancien petit protégé d’Éric Boullier retrouve finalement la sixième place dans la 40ème boucle avec le changement de gommes de Perez. Harcelé toute la fin de Grand Prix par l’autre Force India d’Ocon, l’ex-pilote Lotus tient tête à son compatriote jusqu’à l’arrivée, gratifiant ses employeurs d’une nouvelle performance de choix sur les terres de son motoriste Ferrari. Impeccable en Italie, Grosjean est tout doucement en train de renverser l’opinion de son côté et de sécuriser un volant que nombre d’observateurs voyaient menacé après ses bourdes à répétition du début de saison. Sur la bonne voie.

Williams

Williams top Italie 2018

Dangereusement sur le déclin depuis de nombreux mois, la mythique écurie basée à Grove s’est offerte une bouffée d’air salvatrice dans le parc de Monza. Deux semaines après avoir montré quelques signes d’amélioration à Spa, Williams a confirmé son léger mieux sur un autre circuit faisant la part belle à la puissance moteur, classant ses deux monoplaces dans le top dix de ce Grand Prix d’Italie. Déjà en verve la saison passée sur les terres de Ferrari, Lance Stroll s’est de nouveau illustré dans le temple de la vitesse, réussissant un week-end quasi-parfait qui lui vaudra de ramener deux points de son déplacement milanais. Joli dixième temps des qualifications, il égale au passage sa meilleure performance de l’année dans l’exercice du tour chronométré, le Canadien est crédité d’une course toute aussi solide. Auteur d’une bonne impulsion, le Montréalais gagne deux places au départ et se maintient au huitième rang jusqu’à que Perez et Vettel ne viennent l’en déloger. Appelé à son stand à la fin du 35ème tour, le champion 2016 de Formule 3 recule momentanément en treizième position, mais récupère logiquement une dixième place qui se transformera en neuvième sur tapis vert après la disqualification de Grosjean. Frustrant onzième sur la ligne d’arrivée, Sergey Sirotkin bénéficie, lui aussi, des malheurs du Français puisque l’exclusion de la Haas lui permet d’enfin ouvrir son compteur cette saison. Battu par Stroll en qualification, il enregistre le douzième chrono, le Russe a également subi la loi de son coéquipier en course, passant tout son après-midi dans le sillage de la monoplace sœur. Inspiré lors du départ, le Moscovite bondit de son emplacement pour grimper en neuvième position. Successivement doublé par Perez (13ème tour) et Vettel (14ème tour), l’ancien membre de la filière Renault doit également s’incliner face à la Red Bull de Ricciardo (22ème tour), tombant à une douzième place qu’il ne conserva que l’espace de deux boucles, l’Australien devant renoncer au 24ème passage. Passé tout comme Stroll tardivement à son box (37ème tour), le pilote Williams disposera facilement d’Ericsson en fin de course, achevant sa convaincante prestation transalpine à cinq secondes de son voisin de garage. Encourageant.

Andrea Noviello

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