Les Tops du Grand Prix du Japon

Lewis Hamilton the top Japon 2018
Lewis Hamilton signe à Suzuka son sixième succès en sept courses depuis Hockenheim.
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Lewis Hamilton

Lewis Hamilton top Japon 2018

À deux tours près, le Britannique aurait tout raflé à Suzuka. Dominateur lors de chacune des trois séances libres du week-end, Lewis Hamilton s’est également offert une pole magistrale samedi en qualification avant d’embrayer par un succès impérial le lendemain. Si le meilleur tour en course lui a finalement échappé au détriment de son rival Vettel, le pilote Mercedes a tout de même frappé un grand coup dans l’optique de la couronne mondiale en conquérant, sur l’un des terrains de jeu préférés de son idole Senna, son neuvième succès de la saison. Installé au sommet de la feuille des temps dès les essais libres, le natif de Stevenage a confirmé sa suprématie dans l’exercice du tour chronométré, décrochant au terme de son premier run en Q3 la 80ème pole position de sa carrière. Crédité d’une bonne impulsion à l’extinction des feux, le fer de lance de la firme à l’étoile vient immédiatement se rabattre devant la monoplace sœur de Bottas avant de virer en tête au premier virage. Attentif lors du restart, l’Anglais se bâtit d’entrée une marge de sécurité (aux alentours des trois secondes) sur son voisin de garage sans pour autant donner le plein potentiel de sa W09. Appelé à son box à la fin du 24ème tour afin de troquer ses gommes tendres contre des médiums, l’ancien protégé de Ron Dennis conserve logiquement les commandes de la course, augmentant même son avance sur son dauphin Bottas. Plus habile que le Finlandais dans la gestion des retardataires, le leader du championnat termine son Grand Prix en trombe, franchissant la ligne d’arrivée avec près de treize secondes de marge sur la Mercedes de son coéquipier. Intouchable trois jours durant, Hamilton signe au Japon sa sixième victoire en sept courses et porte son avance sur Vettel à 67 longueurs. Le cinquième titre n’a jamais été aussi proche.

Daniel Ricciardo

Daniel Ricciardo top Japon 2018

Une nouvelle fois victime de sa mécanique en qualification, l’Australien a brillamment évacué sa frustration le lendemain en course en s’offrant une étourdissante remontée de la quinzième à la cinquième place. Parti pour livrer une rude bataille aux Ferrari dans l’exercice de la vitesse pure, Daniel Ricciardo voit son accélérateur le lâcher au pire des moments en Q2, l’empêchant de rejoindre l’ultime partie des qualifications pour la troisième fois en quatre Grand Prix. Prudent au moment s’extraire de son emplacement, le natif de Perth ne gagne qu’une place sur Stroll dans le 1er tour, mais ne tarde pas à se frayer un chemin dans le peloton. Après avoir profité de l’accrochage entre Magnussen et Leclerc pour grimper de deux positions dans la hiérarchie, le pilote Red Bull avale la Renault de Sainz et la Toro Rosso d’Hartley, intégrant ainsi le top dix dès la 3ème boucle. Encore aidé dans sa progression par le tête-à-queue de Vettel au 8ème passage, « Smiling » dépose ensuite Perez, Gasly et Grosjean pour s’installer au cinquième rang dans le 13ème tour. Propulsé à la quatrième place par le pit-stop de Räikkönen à l’entame du 18ème passage, l’ancien protégé d’Helmut Marko fait alors le forcing pour conserver l’avantage sur le Finlandais et va y parvenir avec l’aide indirecte de son futur successeur à Milton Keynes, Gasly. Stoppé à son box dans la 24ème boucle, « Ricci » reprend la piste sous le nez du champion du monde 2007, sécurisant une quatrième place qui semblait pourtant hors de portée après ses déboires du samedi après-midi. En mesure, dans un premier temps, de recoller à la Red Bull sœur de Verstappen, le vice-champion 2010 de F3.5 doit finalement lâcher prise, ses gommes mediums ne réussissant pas à soutenir la comparaison avec les pneus tendres du Néerlandais. Somptueux quatrième sous le drapeau à damier, Ricciardo signe au Japon son meilleur résultat depuis la Hongrie, se maintenant ainsi dans la course (27 points de retard sur Verstappen) à la cinquième place du championnat. Un vrai battant.

Romain Grosjean

Romain Grosjean top Japon 2018

Sans l’intervention malencontreuse et toujours aussi aléatoire de la virtual safety-car, le Français aurait très probablement terminé à la tant convoitée place de meilleur des autres à Suzuka. Si Perez a habillement su tirer profit de la seconde neutralisation du Grand Prix pour ravir au pilote Haas sa septième position, Romain Grosjean peut malgré tout se satisfaire d’un week-end nippon où il aura constamment su se mettre en valeur. D’entrée dans le ton en essais libres, le Tricolore connaît un samedi matin légèrement plus compliqué ce qui ne l’empêche pas de décrocher dans l’après-midi un somptueux cinquième chrono en qualification. Auteur d’une mise en action correcte, le natif de Genève contient la Ferrari de Vettel derrière lui jusqu’au virage de Spoon avant qu’une attaque imparable de l’Allemand ne le relègue en cinquième position. Repassé devant le quadruple champion du monde au 8ème tour à la faveur de l’erreur du pilote Ferrari, l’ancien protégé d’Éric Boullier se maintient derrière le quatuor de tête jusqu’à que Ricciardo ne vienne l’en déloger dans la 13ème boucle. Profitant de ses gommes tendres pour prolonger un maximum son premier relais, l’ex-pilote Lotus sacrifie finalement à son changement obligatoire à la fin du 29ème passage, reculant au septième rang derrière la Renault de Sainz. Éliminé une seconde fois par la Ferrari de Vettel dans le 35ème tour, le leader de l’écurie américaine se livre alors à un duel intense avec la Force India dont il sortira finalement perdant, « Checo » abusant de la VSC pour se rapprocher pendant la neutralisation et le surprendre lors du restart au 42ème passage. Furieux de s’être ainsi fait berner par le Mexicain, Grosjean rallie tout de même l’arrivée à une belle huitième, glanant quatre précieux points qui lui permettent de reprendre la treizième place à son compatriote Gasly au classement pilotes. Le Romain des bons jours.

Force India

Force India top Japon 2018

Si sa position au championnat constructeurs ne le reflète en rien, merci au passage au changement d’appellation et à la suppression des points qui va avec, l’écurie de Lawrence Stroll a confirmé son statut de quatrième force du plateau sur le tracé de la plus relevé de la saison. Piégé par l’arrivée de la pluie en qualification, il ne signe que le dixième temps après avoir commis une erreur, Sergio Perez s’est bien racheté en course, arrachant à la force du poignet une septième place synonyme de meilleur des autres. Neuvième sur la grille grâce à la pénalité de son coéquipier, le natif de Guadalajara prend un plutôt bon envol, gagnant d’entrée une place au détriment de Hartley. Accroché à sa huitième place pendant tout le premier relais, le protégé de Carlos Slim marque son uniquement changement de gommes au 25ème tour, passant avec toute logique des pneus supertendres aux pneus tendres. Tombé au dix-septième rang après son arrêt, le Mexicain remonte jusqu’à sa huitième place initiale avant que la neutralisation sous régime de virtual safety-car et un probable dysfonctionnement du système du Français ne lui permette de chiper la septième place à Grosjean dans la 42ème boucle. Classé deux positions derrière « Checo » sous le drapeau à damier, Esteban Ocon aurait pu prétendre à mieux sans une (très) sévère pénalité de trois places pour ne pas avoir suffisamment ralenti sous drapeau rouge en essais libres 3. Huitième chrono des qualifications, le Tricolore s’élance finalement depuis la onzième place sur la grille, un handicap qu’il efface quasiment complètement dès le départ en grillant la politesse à Hartley et Leclerc. Collé aux basques de Perez toute la course, le Normand ne trouvera jamais l’ouverture sur son voisin de garage, ce qui ne l’empêchera toutefois pas de prendre l’ascendant sur la Toro Rosso de Gasly au jeu des arrêts au stand. Neuvième à l’arrivée, Ocon récole deux points qui, conjugués aux six unités récoltées par Perez, replacent Force India dans l’aspiration (15 longueurs) de McLaren au championnat.

Andrea Noviello

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